21 Juil 11 Bonnes Raisons de Passer au Zéro Déchet
Pourquoi adopter une démarche zéro déchet ?
Le zéro déchet est une démarche holistique qui vise à réduire au maximum la production de nos déchets. Il s’agit ainsi de revoir notre mode de vie dans son ensemble, de modifier notre façon de consommer et de nous déplacer. Mais de nombreuses personnes ayant adopté ce mouvement se font parfois désigner de bizarres ou d’extra-terrestres ! Alors pourquoi passer au zéro déchet ? Voici 11 bonnes raisons de limiter les ordures et de tendre vers le recyclage.
Se mettre au zéro déchet pour préserver l’environnement
1. Lutter contre les déchets non recyclables
Le recyclage est devenu une priorité majeure pour préserver l’environnement. En effet, nous utilisons régulièrement des produits jetables sans nous en rendre compte. Or, si ce rythme de surconsommation se poursuit, la fabrication de déchets plastiques atteindra 300 millions de tonnes en 2030, dont un tiers finissent dans la nature, selon un rapport mondial du WWF (Fonds mondial pour la nature) de mars 2019 (1).
- La confection de ces objets à usage unique entraine une perte considérable de matières premières.
- Leur incinération rejette des substances toxiques dans l’air, selon certaines recherches.
- Beaucoup d’animaux meurent après avoir ingéré ces microparticules non biodégradables.
2. Passer au zéro déchet pour réduire les transports motorisés
Certains adeptes du zéro déchet se déplacent principalement ou uniquement en vélo, prennent les transports en commun ou font du covoiturage pour limiter la pollution de l’atmosphère. Car les statistiques mettent en avant un nombre toujours croissant de véhicules en circulation dans le monde. Sans compter une explosion du trafic aérien et du commerce mondial de marchandises par bateaux, alors que ces modes de déplacements motorisés émettent une quantité considérable de gaz à effet de serre. Pourtant, les scientifiques avaient déjà largement communiqué sur la forte contribution de ces composants au réchauffement climatique.
3. Réduire la surproduction de viande
Chaque année, ce sont au moins 287 000 animaux qui sont abattus dans le monde pour assouvir les envies exagérées de viande, principalement des pays développés (2). Cette production massive impacte pourtant négativement notre environnement. En effet, l’élevage de bétail est responsable de 14,5 % d’émissions de gaz à effet de serre (2). De ce fait, le bio, le végétalisme ou la permaculture (mode de culture qui vise à reproduire un écosystème semblable à la nature elle-même) s’inscrivent dans une démarche zero waste. Ilsconstituent d’ailleurs des solutions idéales à cette problématique. Effectivement, toutes ces formes de consommations des aliments sont plus respectueuses de la planète.
Passer au zéro déchet pour garantir une bonne santé
4. Préserver l’équilibre de la chaine alimentaire
L’extinction de nombreuses espèces végétales et animales est due en partie à l’utilisation de pesticides synthétiques. Cette décroissance de la biodiversité représente par ailleurs une menace pour la santé humaine. En effet, la régénération des plantes (arbres fruitiers, maraichères, cultures oléagineuses…) dépend principalement de la reproduction sexuée par les insectes. Or, sans les abeilles, un pollinisateur en voie de disparition, notre régime alimentaire se retrouverait déséquilibré (3). Nous ne mangerons plus de nombreux fruits et légumes comme la tomate, la salade… présents dans la plupart de nos repas. L’approche du zéro déchet qui préconise l’usage de pesticides naturels, telles les coccinelles ou les orties, conserve ainsi la diversité nutritionnelle.
5. Se prémunir des risques de pathologies graves
L’anti gaspillage consiste également à supprimer les dépenses inutiles et à valoriser le réemploi et le fait maison. Car plus nous achetons, plus nous encourageons les usines à polluer l’air dans les processus de fabrication d’objets. Pourtant, inhaler ou ingérer des substances chimiques toxiques pour notre organisme peut générer des maladies graves telles que le cancer ou l’insuffisance respiratoire. Afin d’éviter cette surproduction, nous pouvons alors façonner un maximum de choses par nous-mêmes comme des liquides ménagers à base de bicarbonate de soude et de vinaigre. Ou encore,
- remplacer la chapelure par du pain rassis ;
- boire de l’eau du robinet plutôt que de l’eau en bouteille ;
- favoriser les bocaux en verre et les sacs en tissu pour vos courses ;
- préférer des gobelets réutilisables plutôt que ceux en plastique à usage unique ;
- etc.
Accéder à une meilleure qualité de vie
6. Se simplifier la vie
Passer au zéro déchet permet de se libérer du besoin de posséder, pour se recentrer sur l’essentiel. C’est le principe du minimalisme. Car, pour se simplifier la vie, il est primordial de se désencombrer du superflu. Tant pour décharger la planète que notre mental ! En effet, pourquoi acheter plusieurs voitures par foyer ? Non seulement ces engins polluent l’air que nous respirons, mais en plus nous cumulons du stress devant la gestion des factures d’assurance et des réparations. Pourquoi multiplier ses habits quand une partie de sa garde-robe reste inutilisée, toute l’année dans le placard ?
7. Se recentrer sur ses propres valeurs
Nous avons cru jusque-là que le renouvèlement rapide des biens matériels était synonyme de bien-être et de confort. Du moins, c’était ce que nous avait amenés à penser l’économie, fondée sur la surconsommation. Or, en vivant de manière plus saine et plus simple, selon les principes du zéro déchet, nous nous libérons de cette idée de devoir faire partie d’une société de consommation à laquelle nous avons adhéré par automatisme. Ainsi, en devenant consomm’acteur ou consomm’actrice, nous accédons à une réflexion plus globale sur la qualité de notre vie et sur le véritable bonheur.
8. S’accorder du temps de plaisir
Vu que les démarches zero waste réduisent les besoins quotidiens à l’essentiel, nous perdons moins de temps dans les supermarchés durant la pause repas, sur le trajet travail-maison ou pendant les courses le samedi. Nous vidons également moins souvent les poubelles. Ce gain de temps permet de profiter davantage de notre entourage, de nos passions, de la vie ! En effet, nous nous épargnons des embouteillages stressants, de la pression sociale (gadgets, le paraître vestimentaire…) et des transports épuisants. En contrepartie, nous pouvons désormais manger avec nos enfants entre midi et deux, les récupérer tranquillement dès la sortie de l’école, et nous consacrer à soi : lire, écrire, peindre, ne rien faire, etc.
Renouer avec la nature grâce au zéro déchet
9. Conserver l’authenticité des aliments
Le mouvement du zéro déchet encourage à privilégier les produits artisanaux à ceux qui proviennent des supermarchés. On préfèrera par exemple rendre visite directement à son boucher plutôt que de consommer des knackis engorgés d’exhausteur de goût. L’odeur, la forme et la saveur ne plairont pas forcément immédiatement aux enfants habitués à cette ancienne nourriture. Néanmoins, les parents sont en mesure de leur expliquer l’importance de l’authenticité d’un aliment. Leur transmettre des souvenirs olfactifs d’origines reste le meilleur moyen pour qu’ils grandissent en intégrant la volonté de protéger les ressources naturelles qui leur sont offertes.
10. S’occuper d’un jardin familial
À une époque où le besoin de nous rapprocher de l’essence du naturel est grandissant, démarrer un potager familial est une véritable relation à la terre. Passer au zéro déchet permet ainsi d’apprendre à vivre avec la nature et non contre elle. Plutôt que de consommer des aliments traités avec des substances chimiques douteuses, il est tout de même plus réjouissant de préparer ses plats avec des produits qui ont été cultivés par nos soins. De plus, nous sommes certains de leur provenance ! Faire pousser des aromates pour ses mets et ses tisanes, des fruits pour le goûter, des tomates, des haricots, quelques pommes de terre pour ses repas… est un moyen ludique et apaisant pour faire une activité au grand air.
11. Faire des économies
Contrairement à ce qu’on pourrait croire, le zéro déchet est une approche économique. En effet, nous avons tous observé que le vrac en magasin bio coûte plus cher que le produit industriel. Pourtant, nous commettons une erreur en comparant le prix à l’unité. Car en réalité une personne soucieuse de la nature achète uniquement les portions suffisantes aux besoins de son foyer. Ce qui limite non seulement le gaspillage alimentaire, mais également les dépenses financières. Nous devons donc estimer la globalité de sa consommation annuelle. Béa Johnson, la première Française à avoir répandu le zéro déchet a d’ailleurs titré son livre « Zéro déchet, comment j’ai réalisé 40 % d’économie en réduisant mes déchets à moins d’un litre par an ».
Le zéro déchet est ainsi un cheminement progressif que nous pouvons adopter afin de nous harmoniser avec la nature et vivre dans une sobriété heureuse. Le plus difficile semble être la réorganisation de notre mode de vie. Néanmoins, comprenant maintenant les bienfaits de ce mouvement sur notre personne et sur la planète, il paraît de la plus grande nécessité que chacun évolue dans ce sens. Dans cette prise de conscience, changer notre façon de penser et acquérir de nouvelles habitudes écoresponsables peut aller beaucoup plus vite que nous le pensons. Si vous n’avez pas encore commencé, la FAQ de l’association Zéro Déchet Troyes peut faciliter vos premières initiatives.
Catherine LUCONTHE Rédactrice Web freelance, transportée par le développement personnel, la nature, l’enfance et les sciences.
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- WWF Fonds mondial pour la nature – 05.03.19
http://www.datapressepremium.com/rmdiff/2005445/SOUS_EMBARGO_WWF_Rapport_plastiques_FR.pdf
- Le Point – 04.03.19
- FAO Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture – 20.05.20
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